Mobilité électrique : le drôle de comparatif de Capital
En se baladant sur les grands Internets à la recherche d’informations fraîches, on est tombé ce matin sur un article alléchant : un « grand comparatif » des différents engins de mobilité électrique publié par le magazine Capital. En fait, on l’a trouvé sur Facebook, où l’article est introduit par la phrase suivante : « Bravant le ridicule, nous avons testé ces drôles d’engins à roulettes ». L’accroche ne nous a pas paru franchement rassurante mais comme on essaie justement de ne pas avoir de préjugés, on a laissé sa chance au produit !
L’article rappelle d’abord vaguement le principe du déplacement gyroscopique, avant de s’intéresser à la promesse de la mobilité urbaine : « après quelques heures de charge sur une prise électrique classique, ces trottinettes, monoroues, vélos pliables et autres vous baladent sur des dizaines de kilomètres, sans que vous ayez à fournir le moindre effort physique ». En ville, l’intérêt est immédiat, finis les bouchons ou les transports en commun bondés.
Deux chiffres appuient l’aspect dynamique du marché : le patron d’E-Twow France indique que 50 000 trottinettes électriques ont été vendues en France en 2017, tandis que le cofondateur de Weebot avance un catalogue de plus de 300 références. Bref, il n’y a plus qu’à choisir.
Le comparatif proprement dit envisage deux trottinettes électriques (E-Twow Booster et Inmotion L8F), un skate électrique (le SK8 d’Archos), un vélo électrique pliant (Weebot Aero), un « hoverboard » et deux roues électriques, la V5F d’Inmotion et la Tesla de Gotway.
Le protocole a consisté à utiliser chacun de ces engins sur un trajet quotidien en mesurant le temps gagné par rapport à la marche, aux transports en commun ou à la voiture. Les conclusions sont résumées dans un tableau qu’on vous laisse découvrir sur le site de Capital, avec quelques commentaires plutôt pertinents sur la recharge, la conduite ou la praticité des différents véhicules. En bas de tableau, surprise pour les deux roues : « pas facile de trouver l’équilibre. Même après plusieurs heures d’exercice, nous n’avons pas osé nous lancer dans la rue ». Pour la gyroroue, c’est donc une défaite par forfait !
C’est grave docteur ?
Pourquoi est-ce que ce comparatif somme toute banal nous fait réagir ? On se réjouit de voir des publications « grand public » s’intéresser à la mobilité électrique : c’est le signe qu’elle se démocratise et cette visibilité supplémentaire contribue à accélérer le phénomène.
On regrette en revanche que l’article pose comme point de départ que ces trottinettes, roues et autres skates sont des engins un peu « ridicules » à la conduite imprévisible, voire dangereuse, au moment précis où les communautés de wheelers / trotters essaient de sensibiliser à la sécurité et de participer au débat public sur les éventuelles évolutions du cadre réglementaire. L’auteure prend soin de préciser que des boutiques spécialisées dispensent des cours pour apprendre la gyroroue. Avis à sa rédaction en chef : laissez-lui un peu de temps pour aller prendre quelques leçons et compléter cet article 😉
Et pour ceux qui hésiteraient entre deux familles, d’engin, on vous propose de consulter notre article dédié : comment choisir entre une gyroroue et une trottinette électrique !
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