Guangya Y1 : un vélo électrique ultra compact en test
Le Guangya Y1 se destine en priorité à ceux qui cherchent un vélo électrique compact, facile à ranger, sans forcément s’encombrer d’un système de pliage au niveau du cadre. Ce petit VAE aux lignes insolites est équipé de roues de 12 pouces. Il s’appuie sur un moteur de 350W et une batterie de 6 Ah. Doté d’une petite suspension arrière, il propose enfin une poignée d’accélérateur qui permet de profiter de l’assistance même sans pédaler. L’ensemble est vendu via Gearbest aux alentours de 400 euros depuis la Chine. Que vaut vraiment cet engin à tout petit prix ? Notre test du vélo Guangya Y1 a vocation à répondre à toutes vos questions. Attention : la présence d’une poignée d’accélérateur fait que l’utilisation sur la voie publique n’est pas légale.
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Guangya Y1 : les présentations
Le choix d’un vélo électrique implique de réfléchir à quelques considérations pratiques. Il faut penser aux performances ou à l’autonomie, bien sûr, mais aussi au confort ou et aux possibilités de stationnement disponibles au domicile ou sur le lieu de travail. Les usages mixtes, dans lesquels on associe le vélo électrique à un autre mode de transport (la voiture ou les transports en commun par exemple), induisent également des contraintes spécifiques.
Un gabarit de trottinette électrique ! (ici avec la M365 de Xiaomi)
Ces considérations ont contribué à l’essor des vélos électriques pliables sur les marchés asiatiques. Avec leurs dimensions réduites et leur cadre pliant, ils peuvent rentrer dans un coffre de voiture ou un ascenseur et peuvent être stockés directement dans l’entrée d’un appartement, même s’il est de taille exiguë. Des vélos comme le Fiido D1 ou le QiCycle EF1, déjà testés sur Gyronews, incarnent précisément ce segment de marché.
Bien qu’il soit présenté comme un vélo pliant sur certains sites marchands, Guangya adopte avec son Y1 un positionnement légèrement différent. Cette fois, le cadre n’est pas pliable, mais la géométrie générale a été pensée pour une compacité maximale. Le vélo ne mesure ainsi que 1,05 mètre de long, ce qui n’est évidemment pas sans impact sur le confort et la conduite. Il y a tout de même bien un élément pliable : le guidon, dont la charnière est protégée par un système de fixation rapide avec bague de protection.
Suspension et roues 12 pouces
Le cadre du Guangya Y1 repose sur un assemblage en V avec deux éléments principaux prolongés par les éclairages (phare avant et feu arrière). La partie avant contient l’électronique, tandis que le cylindre qui part vers l’arrière et soutient la tige de selle embarque la batterie lithium-ion. Le bras qui porte la roue arrière part du pédalier qui fait office de jonction centrale. Il est également relié au compartiment du cadre par un petit amortisseur (référence MLT-600) chargé d’absorber les chocs qui remonteraient jusqu’à la selle, elle-même assez épaisse et munie de ressorts.
Sur la partie cycle, le Guangya Y1 adopte des roues 12 pouces (environ 30,5 cm) munies de chambres à air. Le format est inhabituel pour un vélo adulte, mais on le rencontre couramment sur les vélos pour enfant, ce qui garantit de pouvoir trouver facilement un pneu ou une chambre à air de rechange en cas de crevaison. Le freinage est confié à deux petits disques (140 mm), installés à l’avant et à l’arrière, avec une transmission par câble. L’avant est dépourvu de suspension. On retrouve en revanche des garde-boue (un peu bringuebalants) sur les deux roues, ainsi qu’une petite béquille au pied caoutchouté.
La transmission est assurée grâce à une chaîne qui relie le plateau du pédalier à l’unique pignon. Une roue supplémentaire montée sur un bras oscillant à ressort assure la flexibilité nécessaire à la chaîne, et permet de la repositionner en cas de déraillement. Il n’y a donc pas de vitesse sur le Guangya Y1.
Au guidon, on trouve les deux leviers de frein correspondants, un petit afficheur sommaire indiquant le niveau de charge de la batterie et la puissance instantanée (identique à celui du Fiido D1) ainsi que la clé permettant de mettre le vélo sous tensions (deux clés fournies). A gauche figurent un petit interrupteur permettant de déclencher l’allumage des phares et un klaxon anémique. La partie droite recèle enfin l’un des charmes discrets du vélo : une poignée d’accélérateur, grâce à laquelle on va pouvoir solliciter le moteur électrique sans pédaler.
Le sujet impose une petite précision d’ordre réglementaire. En France, un vélo à assistance électrique (VAE) n’est censé actionner son moteur qu’en soutien au pédalage. Un véhicule qui ne respecte pas cette contrainte sort en principe de la catégorie des vélos pour entrer dans celle des cyclomoteurs, avec toutes les exigences que cela suppose (immatriculation, port du casque, etc.).
Guangya Y1 : en selle !
Comme toujours lors d’un achat à distance (à plus forte raison en Chine), commencez par contrôler la pression des pneus, les freins et la visserie pour vous assurer que rien n’a bougé ! Une fois les vérifications d’usage effectuées et après une charge d’appoint, il est temps d’aller voir sur la route comment se comporte le Guangya Y1.
Côté réglages, les possibilités sont assez sommaires : on dispose d’une dizaine de centimètres de débattement au niveau de la tige de selle, et c’est tout. On peut éventuellement faire pivoter le guidon pour ajuster la position des leviers de frein, mais il n’est pas réglable en hauteur.
Du fait de ses dimensions compactes et de ces possibilités limitées, le Guangya Y1 n’est pas très adapté aux grandes tailles. Jusqu’à 180 cm, c’est correct mais au-delà, les grands risquent d’avoir les genoux qui touchent le guidon dans le virage, ce qui n’est pas franchement agréable, vous l’admettrez. Les petits gabarits et les tailles moyennes s’accommoderont quant à eux très bien de la taille du vélo, d’autant que l’assise se révèle plutôt confortable.
La conduite est ainsi influencée par la géométrie particulière du vélo : les premiers tours de roue donnent une impression un peu étrange, comme si on était juché sur un vélo un peu petit… ce qui est finalement conforme à la réalité ! Dans l’ensemble, le Guangya Y1 se montre logiquement moins agile qu’un vélo pleine taille, mais il n’est pas désagréable à conduire compte tenu des limitations dues à sa taille… surtout si on ne pédale pas !
Moteur, assistance, autonomie
Venons-en maintenant à l’assistance électrique, disponible dès que le contact est mis au guidon. Elle se déclenche très rapidement, après moins d’un tour de pédalier et accompagne progressivement le mouvement jusqu’à atteindre la vitesse de croisière du vélo. Si vous utilisez le Guangya Y1, il y a toutefois fort à parier que vous allez prendre l’habitude d’actionner la poignée d’accélérateur pour solliciter directement et de façon instantanée le moteur qui, en dépit des 350W annoncés (36V), ne brille pas franchement par son couple, même quand la batterie est pleinement rechargée.
En fonctionnement pur électrique (sans pédaler), on atteint une vitesse de pointe, mesurée au GPS, de l’ordre de 24 Km/h. On ne pourra pas vraiment aller plus vite en pédalant : l’unique rapport proposé offre en effet un développement limité qui ne me permet pas de maintenir une telle allure, même à vraiment mouliner. C’est une des principales limites du Guangya Y1, qui devient franchement malcommode à utiliser sans le recours à l’assistance du moteur. Un petit désagrément est par ailleurs venu émailler nos séances de test, puisque nos manipulations ont à plusieurs reprises provoqué le déraillement de la chaîne au niveau du pignon.
Régulateur de vitesse
Aucune commande n’annonce sa présence, mais le Guangya Y1 dispose d’une fonction régulateur de vitesse ! Après quelques secondes, on peut en effet relâcher la poignée d’accélérateur. Le vélo maintient alors l’allure jusqu’à ce qu’on touche l’une des deux poignées de frein.
La batterie 6 Ah offre quant à elle un rayon d’action de l’ordre de 20 Km en pur électrique, autonomie que l’on peut sans doute porter à 30 Km ou un peu plus en pédalant avec un peu plus d’acharnement que nous ne l’avons fait. Après une douzaine de kilomètres, l’accélération déjà moyenne perd encore un peu en couple. La recharge se fait au moyen d’un petit adaptateur secteur dont la broche vient se loger sur la partie haute de la batterie. Notez que la batterie est assez facile à extraire (quelques vis assurent la fixation) mais elle n’est pas amovible.
Conclusion : notre avis sur le Guangya Y1
Le Guangya Y1 convient bien pour des usages d’appoint : avec son accélération un peu chiche et son petit format, il n’est clairement pas taillé pour les grandes distances, mais il se faufile plutôt bien en ville ou sur les trottoirs, et il se révèle finalement très confortable grâce à sa selle rembourrée et sa suspension arrière.
Toute considération réglementaire mise à part, on apprécie l’accélération au poignet et le régulateur de vitesse, bien pratiques pour se balader sans fatiguer. Vu le faible développement proposé, on comprend bien d’ailleurs que l’engin a été pensé pour des usages de type draisienne (scooter) plus que comme un vrai vélo mû à la force des jambes. L’éclairage, la clé de contact et les freins à disque sont également bienvenus compte tenu du niveau de prix.
Les performances sont en revanche un peu décevantes pour ce qui est de l’accélération et du couple, même si la promesse est respectée en ce qui concerne la vitesse de pointe. La transmission basique et la batterie aux cellules génériques font également partie des points faibles. A choisir, on aurait probablement préféré une batterie de capacité supérieure et un système de vitesses sommaire plutôt que la suspension arrière.
Le Guangya Y1 vaut donc principalement par sa compacité, son look original et par son prix plancher, puisqu’il est régulièrement proposé à moins de 400 euros par Gearbest, chez qui trois coloris sont disponibles. S’il vous intéresse, choisissiez de préférence une version munie d’un secteur européen (pour éviter d’avoir à utiliser un adaptateur). A notre connaissance, le vélo n’est aujourd’hui disponible qu’en import depuis la Chine, ce qui implique des délais de livraison parfois importants et une quasi-absence de SAV en cas de problème technique.
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