NVEI : les Français entre attirance et idées reçues

Comment les Français perçoivent-ils les roues, trottinettes, skates électriques et autres hoverboards ? Une étude révèle que ces Nouveaux Véhicules Électriques Individuels sont déjà bien identifiés. Ils suscitent d’ailleurs l’intérêt d’une part non négligeable de la population, mais engendrent également quelques idées reçues liées à la réglementation ou à la nécessité d’une assurance responsabilité civile.

Cette première étude sur la perception des NVEI a été commanditée par l’assureur Eurofil (groupe Aviva) et réalisée par Odoxa sur un échantillon de mille personnes. Les vélos électriques ne sont pas intégrés au périmètre du sondage.

NVEI : 8,5 millions d’usagers potentiels

Premier enseignement : l’intérêt des Français va grandissant ! D’après cette étude, 3% des Français seulement se déclarent utilisateurs d’un NVEI, mais 17% des non utilisateurs envisagent de franchir le pas. Ramenés à l’échelle de la population française, ces chiffres voudraient dire que l’on compte aujourd’hui 1,5 million d’usagers réels et 8,5 millions d’utilisateurs potentiels !

La méthode des quotas a ses limites, bien sûr, mais le volume de réponses confirme l’intérêt d’un débat serein et équilibré autour des questions réglementaires liées à la mobilité électrique.

82% des sondés estiment d’ailleurs que ce marché va se développer, du fait de leur côté pratique et rapide. 24% des personnes interrogées voient les NVEI comme un moyen de se déplacer rapidement, tandis que 14% d’entre elles les considèrent comme un outil complémentaire des transports en commun, proportion qui monte à 22% en région parisienne.

Là encore, l’étude commanditée par Eurofil appuie l’idée selon laquelle les véhicules électriques ne sont pas que de simples engins de loisir, même si cette dimension ressort en premier chez les sondés. En revanche, l’argument économique n’est avancé que par 5% des répondants !

Chez les réticents, le prix apparaît comme le frein principal chez 41% des sondés, mais ils sont aussi 40% à ne pas trouver les NVEI adaptés à leurs trajets habituels.

Les résultats de la consultation publique réalisée auprès de la communauté des wheeelers montraient quant à eux début mars que la mobilité électrique était devenue l’outil du trajet quotidien domicile travail pour 70% d’entre eux. Il est amusant de constater la différence de perception entre les adeptes et les néophytes !

Risques et idées reçues

S’ils suscitent de l’intérêt, les NVEI déclenchent aussi quelques craintes. Ainsi, l’étude souligne que 75 % des sondés pensent que ces véhicules sont risqués pour les piétons et 73 % pour les deux roues et automobilistes.

Ils sont aussi 82 % à penser que l’utilisation de ces nouveaux modes de déplacement électriques est peu voire pas du tout réglementée, ce qui n’est pas tout à fait faux : faute de loi dédiée, les usages sont tolérés plutôt que véritablement encadrés.

Cette lacune engendre un certain nombre d’interprétations pas toujours justifiées du Code de la route concernant par exemple le port du casque, la circulation sur la chaussée ou sur les trottoirs, le recours aux pistes cyclables ou l’utilisation d’écouteurs. Même topo pour la question de l’assurance à souscrire afin de se protéger en cas d’accident : d’après le sondage, 36% des répondants considèrent qu’ils sont couverts par leur assurance auto ou habitation, alors que c’est en réalité une assurance en responsabilité civile qui s’impose.

Bref, on a encore du boulot 😉 L’infographie ci-dessous résume les principaux enseignements de l’étude.