Les ventes de trottinettes électriques explosent en 2019

Le baromètre annuel de la Fédération des professionnels de la micro-mobilité (FP2M) confirme que le marché français est en plein boom. D’après les chiffres compilés par le cabinet Smart Mobility Lab, il s’est vendu plus de 478 000 trottinettes électriques en France en 2019, un volume en hausse de 105% sur un an. La « star de la mobilité urbaine » représente ainsi un chiffre d’affaires de plus de 190 millions d’euros, soit une croissance de 74% par rapport aux chiffres 2018.

La trottinette électrique s’impose de ce fait comme l’engin leader de la nouvelle catégorie des EDPM (engins de déplacement personnel motorisés). Sur un an, on constate toutefois une baisse significative du prix de vente moyen : estimé à 476 euros en 2018, il se situe désormais aux alentours de 397 euros, un phénomène que l’on peut sans doute attribuer au moins en partie au succès de la Xiaomi M365 et de sa version Pro, devenues très largement disponibles en grande distribution dans le courant de l’année.

Les ventes de roues électriques, skates électriques et autres draisiennes progressent elles aussi dans des proportions significatives même si ces engins restent des marchés de niche en face de la trottinette.

Le baromètre évoque les chiffres de vente suivants :

– 5500 gyroroues (+31%) pour environ 4,8 millions d’euros (+25%)
– 7700 skates électriques pour environ 1 million d’euros
– 29 000 « engins avec selle » (+244%) pour environ 8,5 millions d’euros (+136%)

Le succès des « engins avec selle », également bien représentés dans les grandes surfaces via des modèles type Moovway, étonne d’autant plus que les draisiennes et véhicules assimilés ne sont légalement pas autorisés à circuler sur la voie publique sans formalités préalables.

Les engins avec moteur (EDPM) représentent au global un marché estimé à 220,3 millions d’euros sur l’année, en hausse de 31% par rapport à 2018.

Quelles perspectives pour 2020 ?

Pour Jean Ambert, CEO de Smart Mobility Lab, ces chiffres symbolisent « l’appropriation massive par les Français d’un mode de déplacement de plus en plus prisé au sein de nos villes« , et la crise sanitaire liée au coronavirus devrait selon toute attente accentuer le phénomène. « Les EDPM, en tant qu’engins de déplacement personnel motorisés
assurent la sécurité sanitaire de leurs possesseurs, en répondant aux besoins profonds d’une mobilité légère, pratique et efficace« , ajoute-t-il.

La FP2M (qui représente, rappelons-le, les intérêts des constructeurs, distributeurs et revendeurs français impliqués sur le marché des engins de déplacement personnel, motorisés ou non), profite de la publication de ces chiffres pour appeler les pouvoirs publics à intégrer les EDP(M) dans leurs plans de soutien au développement des mobilités douces.

« Moins coûteux que le vélo, ils sont une réponse pour un grand nombre d’usagers mais il est nécessaire d’aider les futurs utilisateurs à acheter mieux pour leur sécurité. Dans ce contexte, la profession s’étonne de l’absence de primes d’aide à l’achat pour les EDP, comme c’est le cas pour le vélo« , indique Fabrice Furlan, président de la FP2M.