Réglementation : la Belgique veut avancer
La Belgique prévoit de plancher rapidement sur la question de la réglementation associée aux nouveaux engins de mobilité urbaine que sont les monoroues ou les trottinettes électriques. Le ministre fédéral de la Mobilité et des Transports François Bellot a annoncé la mise en place prochaine d’un groupe de travail qui réunira le secteur (fabricants et importateurs), la police et les sociétés d’assurance. A l’heure où en France, une association de wheelers peine à faire entendre sa voix sur le sujet, la démarche interpelle.
Cette initiative a été évoquée le 19 juin dernier dans le cadre d’une conférence de presse organisée par la sécurité routière belge (ISBR). Elle présentait les résultats d’une enquête d’opinion liée aux usages et à la perception associés aux engins électriques.
Il en ressort les enseignements suivants : la roue ou la trottinette servent sur le trajet domicile travail (en intermodalité), la moitié des wheelers ignore qu’il est nécessaire d’être assuré et environ 40% des piétons interrogés estiment que ces véhicules devraient être interdits pour ne pas empiéter sur leurs trottoirs. Ce serait cependant gommer les avantages pratiques et écologiques d’une nouvelle catégorie de véhicules !
Cinq axes à l’étude
Pour pallier les lacunes du code de la route belge, le ministre de la mobilité évoque donc un groupe de travail chargé de plancher sur les cinq axes suivants.
D’abord, il étudiera l’homologation des engins, en vue de renforcer la sécurité des usagers finaux et d’éviter les risques liés aux malfaçons. Ensuite, il s’intéressera à la catégorisation, par exemple en fonction des vitesses atteintes.
Derrière, il envisagera la mise en place de classes (A, B, etc.) et pourquoi pas de permis adaptés ou de restrictions en fonction de l’âge. On pourrait par exemple imaginer que les roues ou trottinettes les plus rapides ne soient autorisées qu’à partir de 16 ans.
Le quatrième axe portera sur l’adaptation du code de la route pour résoudre le flou actuel, équivalent à celui qu’on connaît en France (trottoir, route ou piste cyclable). Enfin, dernier point et non des moindres, le ministre souhaite engager la réflexion sur l’assurance et la responsabilité civile.
En Belgique, les usagers sont théoriquement couverts par leur assurance responsabilité civile si l’engin ne dépasse pas 18 Km/h. Au-delà, ils sont censés souscrire une prime spécifique.
La France s’inspirera-t-elle des travaux engagés par ses voisins ?
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